jeudi, décembre 12, 2024
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Les boxeurs Bouyahyaoui et Belmlih expliquent les raisons de leur fugue

Les boxeurs Bouyahyaoui et Belmlih expliquent les raisons de leur fugue




Après avoir disparu dans la nature en Pologne, les deux espoirs de la boxe marocaine ont expliqué les motivations réelles de leur acte, pointant du doigt les graves dysfonctionnements qui entourent la pratique de leur discipline.




Les pugilistes Reda Bouyahyaoui (60 kg) et Ilyas Belmlih (75 kg) ont posté une vidéo sur les réseaux sociaux pour expliquer les motivations qui les ont conduits à quitter la sélection nationale qui prenait part aux championnats du monde junior de boxe qui a eu lieu en Pologne, informe le quotidien Al Akhbar du lundi 10 mai.

Ilyas Belmlih a déclaré assumer sa fugue et avance que les boxeurs au Maroc vivent une situation très difficile, puisqu’ils ne bénéficient d’aucun soutien financier et les perspectives d’avenir ne sont pas prometteuses, selon ses dires.




Et de poursuivre: « Nous tenons à informer les Marocains que nous n’avons pas fugué par peur d’affronter des adversaires supérieurs, mais en raison du manque de reconnaissance malgré les victoires que nous avons remportées contre nos adversaires, qui eux bénéficient des meilleures conditions pour devenir de véritables champions.”

Les deux boxeurs affirment être dans l’incapacité de vivre de leur sport, et ajoutent qu’aussitôt une compétition se termine, les responsables de la boxe marocaine les oublient, alors que souvent ils n’ont même pas de quoi acheter de nouveau gants de boxe.




Reda Bouyahyaoui a quant à lui accusé la direction administrative d’incompétence, ce qui cause du tort aux techniciens et par ricochet aux boxeurs. Il a par ailleurs annoncé son intention de continuer à pratiquer la boxe en Europe avec l’espoir de remporter le titre olympique lors des JO de 2024.

Il a également encouragé les sportifs marocains à ne pas quitter l’école pour se consacrer uniquement au sport, et en donne pour exemple sa propre expérience, puisqu’il avait quitté l’école à 14 ans pour se retrouver quelques années après incapable de trouver un travail et subvenir à ses besoins.