lundi, novembre 10, 2025
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Vers la fin d’un mythe d’État en Algérie

🕊️ Blitz : « La fin de la rivalité maroco-algérienne révélerait les failles du régime algérien »

Selon une analyse approfondie du magazine géopolitique Blitz, la fin de la rivalité entre le Maroc et l’Algérie ne serait pas synonyme de stabilité pour Alger, mais marquerait au contraire l’effondrement d’un système politique bâti sur la confrontation permanente avec Rabat.

🌍 Un tournant historique pour le Maghreb et l’Afrique du Nord

Signé par l’analyste Damsana Ranadhiran, l’article estime que l’Afrique du Nord s’apprête à vivre un tournant géopolitique inédit depuis plus d’un demi-siècle.
Depuis l’indépendance, la rivalité entre le Maroc et l’Algérie a maintenu le Maghreb dans une impasse politique et économique, freinant toute perspective d’intégration régionale.

Mais aujourd’hui, sous l’impulsion des États-Unis et grâce au soutien international croissant au plan marocain d’autonomie au Sahara, un scénario de réconciliation régionale devient envisageable.
Pour Blitz, cette évolution ne profiterait pas à Alger :

Une paix durable mettrait à nu la fragilité et l’illégitimité d’un régime dont la survie repose sur l’hostilité envers le Maroc.

🇺🇸 Le Maroc, pilier de la stratégie américaine en Afrique du Nord

L’analyse souligne que le soutien constant de Washington au plan d’autonomie marocain dépasse la simple diplomatie : il s’agit d’un élément central de la politique américaine à long terme dans la région.
Les administrations successives, qu’elles soient républicaines ou démocrates, considèrent désormais le Maroc comme leur partenaire stratégique majeur en Afrique du Nord — un acteur clé dans :

  • la sécurité maritime en Méditerranée,

  • la coopération énergétique,

  • et la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Face à l’instabilité politique, aux coups d’État et à la montée du jihadisme dans la région, le Maroc apparaît comme un ancrage stable et fiable, affirme Blitz.

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🌐 Le basculement diplomatique : Alger isolée sur la scène internationale

Cette orientation américaine a entraîné un réalignement global de la diplomatie internationale.
Des pays comme l’Espagne, le Royaume-Uni ou encore le Ghana ont publiquement soutenu l’initiative marocaine d’autonomie comme la solution la plus réaliste et durable au différend régional.

La bataille diplomatique d’Alger sur le Sahara est perdue, constate Blitz,
soulignant que cette défaite mine le fondement idéologique même du régime algérien, historiquement construit sur le rejet du Maroc.

💰 Le coût économique du blocage maghrébin

En refusant d’ouvrir ses frontières et en militarisant sa politique régionale, l’Algérie aurait privé le Maghreb d’un potentiel économique colossal.
Selon les estimations du FMI, une intégration régionale pourrait ajouter 1 point de croissance annuel, tandis que la Banque mondiale évoque une hausse de 27 % du PIB par habitant en cas de création d’une zone de libre-échange avec l’Union européenne.

Pour Blitz, ces chiffres traduisent une opportunité économique perdue, sacrifiée sur l’autel d’une idéologie d’affrontement dépassée.

⚖️ Un régime fragilisé par ses propres contradictions

Damsana Ranadhiran décrit une Algérie enfermée dans le discours de la menace extérieure, utilisé pour consolider le pouvoir militaire.
Avec près de 18 milliards de livres sterling consacrés chaque année à la défense, le pays détient le plus gros budget militaire d’Afrique, sans que cela ne profite à la population.

  • Le chômage des jeunes atteint 26 %,

  • Plus de 70 % des Algériens ont moins de 30 ans,

  • Et une part croissante de cette jeunesse aspire à l’exil, faute de perspectives.

Dans un scénario de détente régionale, Blitz estime que le peuple algérien réalisera l’illusion :

La menace marocaine n’a jamais existé — elle a simplement servi à masquer la corruption, la stagnation et l’absence de réformes.

La fin de ce mythe pourrait provoquer une remise en cause profonde du système en place, conclut l’auteur.

🇲🇦 Le Maroc, moteur de stabilité et de prospérité régionale

À l’inverse, le Maroc sort renforcé de cette recomposition géopolitique.
Son alignement avec Washington et l’Europe, combiné à sa diplomatie pragmatique, lui permet de s’imposer comme pilier de stabilité régionale et de moteur potentiel d’une intégration maghrébine renouvelée.

Blitz conclut sur une note symbolique :

Paradoxalement, c’est la paix — et non la guerre — qui mettra fin à un mythe d’État en Algérie, ouvrant la voie à une ère de coopération et de prospérité partagée au Maghreb.