X dévoile les réseaux d’ingérence visant le Maroc
La nouvelle fonctionnalité « Country Label » activée par X (ex-Twitter) révèle l’origine réelle de comptes se faisant passer pour marocains. L’outil met en lumière des réseaux étrangers — notamment en Algérie, au Canada et au Moyen-Orient — accusés de mener des campagnes de désinformation, d’ingérence numérique et de manipulation visant la stabilité du Maroc.
X dévoile les réseaux d’ingérence visant le Maroc : la nouvelle fonctionnalité “Country Label” expose l’origine réelle des comptes
Depuis que X (anciennement Twitter) a activé la fonction « Country Label », permettant d’identifier le pays d’administration de chaque compte, un vaste réseau de pages se présentant comme marocaines a été démasqué. Plusieurs d’entre elles opèrent depuis l’étranger et sont accusées d’alimenter des campagnes de désinformation contre le Maroc. Cette mise à jour soulève des révélations inédites sur l’ampleur des ingérences numériques orchestrées depuis l’Algérie, le Canada et plusieurs pays arabes.
Une nouvelle fonctionnalité qui change la donne
X active le “Country Label” et lève le voile sur l’origine des comptes
Vendredi dernier, la plateforme X a commencé à afficher un indicateur informant de la localisation du pays depuis lequel un compte est administré. Une mise à jour en apparence anodine, mais dont l’impact s’est révélé immédiat et considérable.
En quelques heures, la plateforme a mis en lumière des centaines de comptes prétendument marocains, dont l’activité se déroule en réalité depuis l’étranger.
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Un outil qui expose les campagnes hostiles au Maroc
Grâce à ce nouvel affichage, de nombreux comptes se faisant passer pour des acteurs marocains engagés se sont retrouvés au centre de révélations sensibles. Ces profils avaient pour habitude de cibler les institutions marocaines, d’attaquer l’intégrité territoriale et de diffuser des contenus hostiles à la marocanité du Sahara.
Le Country Label met désormais en évidence une stratégie organisée visant à amplifier artificiellement des discours subversifs et à déstabiliser l’opinion publique marocaine.
Des comptes étrangers derrière les mouvements de contestation numériques
Les manifestations attribuées à la “Génération Z” largement amplifiées depuis l’étranger
Les protestations de fin septembre et début octobre, associées au mouvement dit « Gen Z 212 », ont été particulièrement scrutées.
Les analyses montrent que les comptes ayant contribué à leur amplification — présentation de slogans, appels à mobilisation, diffusion de contenus viraux — étaient massivement opérés depuis des pays étrangers, et non depuis le Maroc.
Une majorité localisée en Algérie, au Canada et dans certains pays arabes
Selon plusieurs experts en cybersécurité, une part importante des comptes liés au mouvement « Gen Z 212 » est administrée :
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depuis l’Algérie,
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depuis le Canada,
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ainsi que depuis divers pays arabes, y compris certains affichant officiellement une politique amicale envers le Maroc.
Le rôle de ces comptes inclut la diffusion d’appels à la violence, au vandalisme et aux atteintes aux biens publics.
Le rôle des fugitifs installés au Canada
Des activistes marocains en fuite pointés du doigt
La présence importante de comptes localisés au Canada intrigue.
Les spécialistes expliquent ce phénomène par l’activité en ligne de certains fugitifs marocains établis au Canada, qui utiliseraient leurs plateformes pour servir des agendas hostiles au Royaume et orienter le débat public à distance.
La transparence sur X bouleverse l’écosystème numérique hostile au Maroc
Une transparence inédite après des années d’anonymat
Jusqu’à présent, identifier la localisation d’un compte nécessitait des méthodes techniques complexes, souvent réservées aux autorités ou aux spécialistes.
Désormais, un simple coup d’œil sur X suffit pour confirmer si un compte est réellement marocain ou opère depuis l’étranger.
Les comptes patriotiques dévoilent les manipulations
Tout au long du week-end, plusieurs comptes marocains proactifs ont publié des captures, preuves et analyses démontrant que de nombreux profils revendiquant leur appartenance au mouvement « Gen Z 212 » se trouvent en réalité au Canada, en Algérie ou dans des pays du Golfe.
Une fuite depuis Facebook pour éviter la transparence
Pourquoi ces comptes s’étaient réfugiés sur X
Facebook affiche depuis longtemps la localisation des administrateurs de pages, ce qui avait poussé de nombreux comptes hostiles au Maroc à migrer vers X pour préserver leur anonymat.
Mais avec le Country Label, cette stratégie touche à sa fin.
Une question désormais incontournable : où se cacheront-ils ?
La nouvelle politique de transparence rend beaucoup plus difficile la dissimulation d’une identité ou d’une origine géographique.
Certains experts se demandent déjà : quelle plateforme ces comptes utiliseront-ils pour conserver l’illusion d’une identité marocaine ?
Des révélations étonnantes : des comptes pro-algériens localisés au Bangladesh
Le rôle des fermes à clics
Autre découverte inattendue : plusieurs comptes affichant un soutien massif à l’Algérie ou attaquant les positions marocaines sont administrés… depuis le Bangladesh.
Ce pays abrite d’importantes entreprises spécialisées dans les fermes à clics, capables de manipuler des milliers de comptes depuis un même ordinateur, permettant ainsi la création de fausses tendances ou de faux soutiens populaires.
Des alliances régionales dans les stratégies d’ingérence
Implication d’un pays du Golfe
Les analyses ne s’arrêtent pas là.
Selon certains observateurs, l’Algérie ne se contenterait pas d’externaliser ses opérations : elle bénéficierait du soutien ou de la collaboration d’un pays du Golfe, où opèrent plusieurs médias notoirement hostiles au Maroc, surtout concernant la question du Sahara.
En bref… un tournant dans la lutte contre la désinformation numérique
L’activation du Country Label par X marque un changement majeur dans la lutte contre les ingérences numériques ciblant le Maroc.
En dévoilant la localisation réelle des comptes, cette fonctionnalité met en lumière un vaste réseau de manipulation numérique structuré depuis l’étranger.
Pour les experts, il s’agit d’un nouveau chapitre dans la guerre de l’information à l’ère des réseaux sociaux — un chapitre où la transparence devient une arme.
