Une marocaine sacrée au Festival international du couscous
Wijdane Merdad, cheffe marocaine, sacrée au prestigieux Cous Cous Fest en Italie
Une victoire éclatante pour la cuisine marocaine au Festival international du couscous de San Vito Lo Capo, où la cheffe a séduit le jury avec une création sucrée mêlant tradition amazighe et influences méditerranéennes.
Le Maroc s’est une nouvelle fois illustré sur la scène gastronomique internationale grâce au talent de la cheffe Wijdane Merdad, lauréate du Grand Prix du Cous Cous Fest, l’un des rendez-vous culinaires les plus renommés de Méditerranée. Organisé chaque année dans la ville sicilienne de San Vito Lo Capo, en Italie, cet événement met à l’honneur un plat emblématique partagé par plusieurs cultures : le couscous.
Une cheffe marocaine au parcours atypique entre Maroc, Italie et Alpes
Installée dans le Sud-Tyrol, région montagneuse à la frontière de la Suisse et de l’Autriche, Wijdane Merdad n’était au départ qu’une visiteuse curieuse de la gastronomie italienne. Son séjour devait être temporaire. Mais sa rencontre avec la cuisine du terroir italien et son amour profond pour les traditions culinaires marocaines ont façonné une trajectoire qui l’a menée jusqu’aux cuisines de l’Hôtel Laurin, puis de l’Hôtel Forestis où elle travaille aujourd’hui sous la direction de la cheffe Valentina Pojer.
Cette passion du couscous, Wijdane la doit avant tout à sa grand-mère, gardienne d’un savoir-faire ancestral qu’elle n’a cessé de perfectionner et de revisiter.
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« Symphonie de saveurs méditerranéennes » : un couscous sucré inspiré par l’héritage amazigh
Pour le concours, la cheffe marocaine a présenté une création audacieuse et poétique, baptisée « Symphonie de saveurs méditerranéennes ». Une recette sucrée où chaque ingrédient raconte une partie de son histoire, entre traditions amazighes et influences méditerranéennes.
Un travail artisanal sur la semoule
Wijdane Merdad reste fidèle aux techniques marocaines : de la semoule crue roulée à la main, une cuisson à la vapeur, le respect des gestes transmis de génération en génération.
Un bouillon parfumé aux épices
Elle y associe un bouillon délicatement épicé, mêlant cannelle, anis étoilé et clous de girofle.
Un mariage aromatique qui renvoie immédiatement à la cuisine marocaine et à son patrimoine sensoriel.
Des ingrédients signature
Pour sublimer sa préparation, la cheffe utilise des noix de cajou grillées, des fruits confits, l’amlou (pâte d’amandes emblématique de la culture amazighe) une mousse de yaourt aérienne, parfumée à la verveine en poudre et quelques pousses d’oseille pour apporter fraîcheur et contrastes.
Son dessert est un hommage vibrant à la Méditerranée, mais aussi au Maroc profond, à ses odeurs d’épices et à ses produits d’exception comme l’huile d’argan.
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Une consécration qui ouvre la voie à un futur livre culinaire
Portée par cette reconnaissance internationale, Wijdane Merdad travaille désormais sur un ouvrage culinaire qui mêlera recettes, récits de voyage, traditions familiales et influences italiennes. Un pont entre deux cultures gastronomiques riches, unies autour du couscous.
Un podium signant la diversité méditerranéenne
Cette 26ᵉ édition du Cous Cous Fest a rassemblé huit équipes internationales, dont le Maroc, l’Espagne, la Tunisie, les Philippines, le Pérou ainsi que l’ONG Médecins sans frontières.
L’Italie a raflé la deuxième place grâce à un couscous sucré aux figues de barbarie, tandis que la Tunisie a remporté la troisième place avec une version vegan sucrée-salée à base de légumes et de fruits secs.