mardi, octobre 28, 2025
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Tomates marocaines : offensive médiatique européenne infondée

Tomates marocaines : l’APEFEL dénonce une campagne de dénigrement injustifiée en Europe

L’APEFEL dénonce une campagne de dénigrement contre les tomates marocaines : entre enjeux sanitaires et guerre commerciale

L’Association marocaine des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL) a vivement réagi, lundi 27 octobre, à une série d’articles publiés dans plusieurs médias européens, accusant les tomates marocaines exportées vers l’Union européenne de contenir des résidus de pesticides dangereux. Dans un communiqué ferme, l’association a dénoncé une « offensive sans fondement scientifique », estimant qu’il s’agit d’une tentative de dénigrement économique et médiatique visant à nuire à la compétitivité du secteur agricole marocain.

Selon l’APEFEL, ces publications s’inscrivent dans un contexte de forte croissance des exportations agricoles marocaines, notamment vers le marché européen où le Royaume est devenu, depuis 2023, le premier fournisseur de tomates hors Union européenne. Une réussite qui, selon l’association, suscite « certaines crispations » auprès de producteurs concurrents du sud de l’Europe, particulièrement en France et en Espagne.

Une attaque médiatique jugée « infondée »

L’article à l’origine de la polémique émane de la plateforme française UFC-Que Choisir, qui affirme que près de 40 % des tomates marocaines et espagnoles contiendraient des traces de pesticides, contre seulement 6 % pour les tomates françaises. Certains de ces résidus, selon la publication, seraient susceptibles de présenter un risque pour la santé en raison de leurs propriétés cancérigènes ou de leur potentiel perturbateur endocrinien.

Pour l’APEFEL, ces conclusions sont erronées et trompeuses, car la détection de résidus à très faibles concentrations ne signifie pas dépassement des seuils légaux fixés par la réglementation européenne. L’association rappelle que les limites maximales de résidus (LMR) sont strictement encadrées et régulièrement contrôlées par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).

« Les analyses réalisées par les autorités marocaines et les laboratoires européens démontrent que nos produits sont conformes aux normes les plus exigeantes. Le Maroc applique les mêmes standards que l’Union européenne, parfois même plus rigoureux », souligne le communiqué.

Des données officielles qui contredisent les accusations

Pour appuyer sa défense, l’APEFEL cite les statistiques officielles de la Commission européenne, selon lesquelles les produits marocains ne représentent que moins de 1 % des notifications de non-conformité enregistrées entre 2020 et 2025 sur les fruits et légumes importés.
« Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : le Maroc est un partenaire fiable et responsable, reconnu pour la qualité et la sécurité de ses exportations agricoles », affirme l’association.

L’APEFEL insiste également sur le rôle central de l’ONSSA, qui supervise un système de traçabilité complet, depuis la production jusqu’à l’expédition, incluant des contrôles à plusieurs niveaux. Chaque lot de tomates exportées fait l’objet d’un certificat phytosanitaire, attestant de la conformité aux exigences européennes.

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Entre rivalités économiques et enjeux de réputation

Au-delà des arguments sanitaires, l’association dénonce une instrumentalisation économique de la question des pesticides.
« Ces attaques, qui visent exclusivement les produits marocains, traduisent une volonté de fragiliser un secteur qui connaît un essor remarquable et concurrence directement certains producteurs européens », avance le communiqué.

Le Maroc exporte chaque année plus de 700 000 tonnes de tomates, dont près de 90 % vers l’Union européenne, un marché stratégique pour des milliers de producteurs et de salariés. Grâce à ses infrastructures modernes, à l’innovation agronomique et à la maîtrise des coûts, le Royaume s’est imposé comme un acteur incontournable du commerce agricole euro-méditerranéen.

Un appel au dialogue et à la coopération

Face à cette polémique, l’APEFEL plaide pour une approche fondée sur la transparence, la coopération scientifique et la régulation partagée. L’association appelle les autorités européennes à renforcer le dialogue avec leurs homologues marocaines pour éviter toute désinformation et préserver la confiance entre partenaires commerciaux.

« La santé du consommateur et la qualité des produits sont au cœur de nos priorités. Le Maroc continuera à exporter des produits sûrs, traçables et conformes aux standards internationaux », conclut l’APEFEL, réaffirmant que la tomate marocaine demeure un produit sain, compétitif et durable, symbole du savoir-faire national et de la réussite du modèle agricole marocain.