mercredi, décembre 17, 2025
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France : Faudel s’excuse d’avoir soutenu Nicolas Sarkozy

FRANCE: FAUDEL PRÉSENTE SES EXCUSES POUR AVOIR SOUTENU NICOLAS SARKOZY

Le jeudi 3 février, l’émission Complément d’enquête sur France 2 a consacré un reportage au chanteur naturalisé marocain Faudel Belloua, le célèbre « Petit Prince du Raï ».

Dans cette émission, Faudel est revenu sur le véritable cauchemar qu’a été sa vie après sa décision de soutenir publiquement la candidature de Nicolas Sarkozy. Avant 2007, le chanteur jouissait d’une carrière florissante et d’une popularité incontestée en France.

Mais son engagement politique a rapidement tourné au désastre. Menaces de mort, agression de son fils, insultes racistes et épisodes dépressifs ont alors rythmé son quotidien. Les pressions étaient telles que Faudel confie avoir été contraint de « quitter la France » pour protéger sa famille et lui-même.

À 44 ans, l’artiste se confie avec lucidité sur ce passage sombre de sa vie et sur le long chemin qu’il a dû parcourir pour se reconstruire, rapporte Gala. « J’ai été très mal, j’ai reçu des menaces, des lettres anonymes, j’ai tout perdu. Mon fils a été agressé à plusieurs reprises à cause de ça », explique-t-il. Pour « survivre » et « sortir la tête de l’eau », Faudel n’a trouvé qu’une seule solution : partir au Maroc avec « son petit sac ».

L’exil marocain n’a pas été facile. Entre solitude et dépression, le chanteur a dû se réinventer loin de la France. Avec le recul, il reconnaît qu’il n’aurait pas dû soutenir Nicolas Sarkozy, même s’il croyait à l’époque aux promesses du candidat de droite concernant les quartiers populaires.

« Moi, je trouve ça outrancier ce qu’il a dit. On m’a demandé pourquoi je l’avais soutenu, et je me suis dit : mais qu’est-ce que j’ai fait ? Je comprends que ma présence avec cette personne ait pu offenser. Aujourd’hui, je m’en excuse. Je n’aurais pas dû être là, ce n’était pas ma place », confie Faudel.

Aujourd’hui, le chanteur affirme ne plus nourrir de rancune contre Nicolas Sarkozy, mais les souvenirs des difficultés, de l’abandon et de la solitude restent vivaces. Il vit avec ses regrets et poursuit son chemin de reconstruction personnelle et artistique.