Maroc : baisse importante du prix de l’huile d’olive
🫒 Huile d’olive : le Maroc s’apprête à vivre une récolte record en 2025-2026
Une production estimée à près de deux millions de tonnes d’olives et 200 000 tonnes d’huile d’olive, marquant le grand retour du Maroc sur la scène internationale.
Après deux campagnes marquées par la sécheresse et des rendements modestes, la filière oléicole marocaine retrouve des couleurs. La saison 2025-2026 s’annonce exceptionnelle, avec des prévisions de récolte avoisinant deux millions de tonnes d’olives, soit plus du double de la production de l’année précédente. Cette reprise promet de stimuler les exportations et de redynamiser le marché intérieur, tout en consolidant la place du Maroc parmi les principaux producteurs mondiaux d’huile d’olive.
🌿 Une récolte historique portée par des conditions climatiques favorables
Grâce à une pluviométrie plus généreuse et à une meilleure gestion de l’irrigation, la campagne oléicole 2025-2026 s’annonce l’une des meilleures de la décennie. Selon les estimations du secteur, la production d’huile d’olive devrait atteindre 200 000 tonnes, dont 60 000 tonnes destinées à l’exportation.
Le reste, soit 140 000 tonnes, alimentera le marché national pour répondre à une demande locale en pleine croissance.
Cette reprise spectaculaire confirme la résilience du secteur agricole marocain face aux défis climatiques et économiques, soutenu par des politiques publiques d’irrigation ciblée et la modernisation des unités de trituration.
📦 Exportations en hausse : le Maroc renforce sa présence à l’international
Dans un entretien accordé à L’Économiste, Rachid Benali, président de la fédération Interprolive, a annoncé que les exportations d’huile d’olive marocaine débuteront dès le mois de décembre 2025. Elles devraient s’accélérer progressivement au cours du premier semestre 2026.
Entre janvier et septembre 2025, le Maroc a déjà exporté 10 500 tonnes d’huile d’olive, selon les chiffres de l’Office des changes. Une performance encourageante pour un secteur qui ambitionne de diversifier ses débouchés vers l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie, tout en consolidant sa réputation d’huile d’olive de qualité supérieure.
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💰 Des prix en forte baisse grâce à l’abondance de la production
Après avoir atteint un pic de 120 dirhams le litre lors de la précédente campagne, les prix de l’huile d’olive ont déjà chuté à environ 60 dirhams. Cette baisse s’explique par la forte disponibilité du produit et la normalisation du marché.
La récolte, commencée timidement en octobre, se poursuivra jusqu’à la fin janvier 2026, période durant laquelle les volumes devraient encore croître.
Pour les consommateurs marocains, cette diminution des prix représente un soulagement bienvenu dans un contexte marqué par la hausse du coût de la vie. Pour les producteurs, elle reste toutefois un défi économique, nécessitant une meilleure structuration de la filière et une valeur ajoutée accrue à l’export.
🚢 Des importations en hausse pour stabiliser le marché local
En parallèle, le Maroc a dû recourir à des importations massives pour pallier la pénurie enregistrée lors de la campagne précédente.
Selon les données de l’Office des changes, 22 831 tonnes d’huile d’olive ont été importées durant les neuf premiers mois de 2025, contre seulement 3 019 tonnes sur la même période en 2024.
Ces importations ont permis de garantir l’approvisionnement du marché intérieur, de stabiliser les prix à la consommation et de prévenir les tensions inflationnistes. Toutefois, les professionnels espèrent que la reprise de la production locale permettra au Royaume de réduire sa dépendance extérieure dès 2026.
🌍 Vers une nouvelle ère pour l’oléiculture marocaine
Avec des conditions météorologiques favorables, un retour de la productivité agricole, et des investissements publics soutenus, la campagne oléicole 2025-2026 marque un tournant stratégique.
Le Maroc se positionne désormais comme acteur clé sur le marché mondial de l’huile d’olive, capable d’allier qualité, durabilité et compétitivité.
Les efforts conjoints du secteur public et privé devraient permettre de renforcer la traçabilité, améliorer la transformation locale et stimuler les exportations à forte valeur ajoutée, notamment vers les marchés premium.
