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Uber de retour au Maroc après sa suspension en 2018

Uber taxi Maroc Morocco

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🚗 Uber revient au Maroc : un retour stratégique avant la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030

Après plus de sept ans d’absence, Uber signe son grand retour au Maroc, mais avec une approche bien plus mesurée que celle adoptée avant sa suspension en 2018. Cette relance intervient alors que le pays prépare une refonte du cadre légal encadrant les VTC et s’apprête à accueillir des événements sportifs majeurs, de la Coupe d’Afrique des nations de football Maroc 2025 à la Coupe du Monde 2030.

Mobilité au Maroc : Uber revient avec un modèle repensé et un cadre légal en transition

Uber revient officiellement au Maroc après sept ans d’absence. Services limités, stratégie prudente, cadre légal VTC en préparation : découvrez les enjeux de ce retour avant la CAN 2025 et le Mondial 2030.

Une reprise très attendue dans un secteur en pleine mutation

Après une interruption de plus de sept ans, Uber choisit de revenir sur le marché marocain, cette fois avec une stratégie beaucoup plus prudente et encadrée. Son départ forcé en 2018, motivé par l’absence d’un cadre juridique clair pour les transports via applications, semble avoir servi de leçon. Aujourd’hui, l’entreprise réapparaît dans un contexte où le Maroc travaille activement à moderniser son secteur de la mobilité urbaine, tandis que le pays se prépare à accueillir des événements internationaux d’une ampleur inédite.

Uber fait ainsi sa réintégration à un moment stratégique, marqué par une forte demande de services de transport fiables, fluides et connectés, surtout à l’approche de la CAN 2025, événement clé qui mobilisera plusieurs villes du Royaume.

Uber redémarre en douceur à Casablanca et Marrakech

Pour cette phase de relance, Uber concentre ses opérations dans deux villes : Casablanca et Marrakech. Une approche progressive qui reflète la volonté de l’entreprise d’éviter les tensions rencontrées par le passé.
Les services disponibles se limitent pour l’instant à UberX et UberXL. UberX propose une solution économique pour des trajets du quotidien, adaptée à 1 à 4 passagers, tandis qu’UberXL s’adresse aux familles ou aux groupes grâce à des véhicules plus spacieux.
À ce stade, aucun autre service — tels que Uber Comfort, Uber Black, Uber Pool ou Uber Green — n’est prévu, l’entreprise privilégiant une montée en charge graduelle.

Une gestion organisée depuis Dubaï et une coexistence avec Careem

Uber opère directement au Maroc sans passer par un modèle de franchise, en s’appuyant sur son hub régional basé à Dubaï. Ce dernier supervise les activités au Moyen-Orient et en Afrique, garantissant un contrôle centralisé de la qualité du service et des opérations.
Bien que Careem, racheté par Uber en 2020, fasse partie de la même organisation, chaque service conserve son identité, son application et ses règles propres sur le marché marocain. Cette coexistence permet à Uber d’étendre sa présence tout en respectant les dynamiques déjà installées dans le secteur local.

Une situation juridique toujours en attente de clarification

Même si Uber reprend ses activités, son dossier reste toujours bloqué au Conseil de la concurrence, six ans après la notification de son rapprochement avec Careem. L’absence de décision s’explique par le flou juridique entourant encore l’activité des VTC au Maroc.
Pour éviter toute nouvelle controverse, l’entreprise limite sa collaboration aux transporteurs touristiques agréés, seuls autorisés légalement à exercer ce type d’activité. Les chauffeurs particuliers ne peuvent donc pas, pour l’heure, rejoindre la plateforme, faute d’un texte légal autorisant leur activité dans le secteur des VTC.

Des discussions ouvertes avec les taxis mais un accord encore en chantier

Contrairement à Careem, qui a depuis longtemps intégré les taxis à son service, Uber Maroc n’a pas encore franchi ce cap. Des discussions sont toutefois en cours avec les représentants des taxis, dans l’espoir de bâtir un partenariat durable et mutuellement avantageux.
Dès qu’un accord sera conclu, Uber pourrait intégrer les taxis au cœur de sa stratégie, contribuant à une cohabitation plus harmonieuse entre services numériques et transport traditionnel.

Une flotte appelée à s’agrandir progressivement

Si Uber n’a pas communiqué de chiffre exact, plusieurs centaines de véhicules touristiques agréés sont déjà mobilisés pour cette première phase. Selon une source proche du dossier, ce nombre augmentera progressivement, à mesure que les sociétés touristiques qualifiées inscriront leurs véhicules sur la plateforme.

Cette montée en puissance graduelle vise à garantir un service fiable, maîtrisé et conforme au cadre légal en évolution.

Une relance qui accompagne les projets réglementaires du Royaume

Le ministère de l’Intérieur travaille actuellement, en coordination avec plusieurs départements, à l’élaboration d’un cadre réglementaire dédié aux applications de transport. L’objectif est clair : moderniser le secteur, protéger les droits des usagers et préserver l’équilibre avec les taxis traditionnels, qui constituent l’épine dorsale de la mobilité urbaine au Maroc.

Un retour stratégique avant l’afflux massif de visiteurs en 2025 et 2030

Le timing du retour d’Uber n’est pas anodin. Avec la CAN 2025 et surtout la Coupe du Monde 2030, le Maroc se prépare à accueillir plusieurs millions de visiteurs. Dans ce contexte, la présence d’acteurs internationaux de la mobilité comme Uber devient un atout pour renforcer l’offre de transport, garantir une expérience fluide et anticiper les besoins futurs du marché.

En revenant maintenant, Uber se positionne pour accompagner la transformation du secteur, soutenir le dynamisme touristique du pays et s’adapter progressivement au futur cadre légal des VTC au Maroc.

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